[IL RESTE AU-DESSUS DU JOUR QUELQUE VŒU D’ENFANCE]
Il reste au-dessus du jour quelque vœu d’enfance
Quand aux talus nous plongions sans voir
Le feu d’alouettes ni la patience d’herbes
Le simple déroulement du temps, l’odeur de fête
Les murs ne me reconnaissent plus et de la grange
Me reste le froid glacial quand portes ouvertes
L’hiver montait jusqu’aux échelles
De gerbes
Là le souvenir grimpe à peine
Peine trop haute
La lumière sait notre juste place entre le vent de braise
Et la poussière des noms épelés en vain
Et combien éventés
La fête sera pour plus tard et les gestes d’hier
Rameuteront l’inquiète blessure d’un pays tanné de soirs.
Philippe Leuckx, « II Ces cordes obscures » in D’obscures rumeurs, Éditions Pétra, Collection Pierres écrites/L’Oiseau des runes, 2017, pp. 35-36-37.

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