Ô, SOLITUDE, L’ÎLE (extrait) Ô, solitude, l’île et dansent les gorgones quand tu restes muet Assoiffé de ton propre sang, en retard sur le dire et le regard du rêve Cloué à ton fauteuil sous la nue silencieuse et le jour apprêté de son fard Quand tu te refuses à prévaloir de la sagesse sur la mélopée doucereuse et L’antienne qui verse son miel ; la pointe acérée de son stylet sur la page Ourlant l’entaille rouge, tout lien rompu, ton visage inaccessible A toi-même, d’abord, et ce corps, ce corps de l’abîme éructant comme glas D’un clocher invisible sur un décor de givre et de belle saison, tu Rayonnes, tournant et tournant, de ce fauteuil à ces mains, de Ce tremblement, nausée épaisse, à ce qui commence à peine du Côté du cœur à sonner les semailles, l’appel du plus haut que toi Et venant de la terre pour sauver la clarté sur l’étrange bête humaine Jeanine Baude, « Ô Solitude, l’île » in Oui, La Rumeur libre Éditions, Collection Plupart du temps, 2017, page 92. |
JEANINE BAUDE Source ■ Jeanine Baude sur Terres de femmes ▼ → Oui (lecture d’Angèle Paoli) → Aveux simples & Soudain (lecture de Michel Ménaché) → C’est affaire de corps → [Dans la démesure des torrents] → Jeanine Baude & David Hébert, Ouessant (lecture d’Angèle Paoli) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de la mél [Maison des écrivains et de la littérature]) une fiche bio-bibliographique sur Jeanine Baude → (sur le site des éditions La rumeur libre) la page de l’éditeur consacrée à Jeanine Baude → (sur le site des éditions La rumeur libre) la page de l’éditeur consacrée à Oui de Jeanine Baude |
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