[TO SEE THE PETREL CROPPING IN THE FARMYARD]
To see the petrel cropping in the farmyard
Among brown hens, trying in vain to cluck,
Trying to rouse the rooster, trying too hard,
And cursing its enormous lack of luck,
That, or to watch it stalling over snow
Starved, as at last, its energies pegged out,
Its fluttering perishes, and it does not know
What water this is though it cannot doubt,
That is not all enough. Remember then
The black bird, white bird, waltzing, gale and all
Fetch, lunge, soar, paddle, with an Atlantic squall
Or semi-Arctic blizzard, until an
Immense sea breaks you and the gunwales grip
And one storm petrel rises like a whip.
[VOIR LE PÉTREL PICORER DANS UNE COUR DE FERME]
Voir le pétrel picorer dans une cour de ferme
Parmi les poules rousses, cherchant en vain à caqueter,
Essayant de réveiller le coq, essayant trop,
Et qui maudit son énorme malchance.
Ça, ou bien le regarder s’enfoncer dans la neige,
Affamé, quand enfin, toutes forces épuisées,
Ses battements d’ailes cessent et qu’il ne sait pas
Ce qu’est cette eau bien qu’il ne puisse douter
Qu’elle n’est pas assez abondante. Alors souviens-toi
De l’oiseau noir, de l’oiseau blanc, qui valse dans la tempête,
Pêche, plonge, palme, fuse dans une bourrasque Atlantique
Ou un blizzard semi-Arctique jusqu’à ce qu’une vague
Énorme te brise, agrippe les plats-bords
Et qu’un pétrel-tempête jaillisse comme une flèche.
Burns Singer, Sonnets pour un homme mourant, XXX [Burns Singer, ”Sonnets for a Dying Man”, in Collected Poems, Carcanet Press Limited, Manchester, 2001], édition bilingue, éditions Obsidiane, 89500 Buzzy-le-Repos, 2017, pp. 76-77. Traduit de l’anglais par Anthony Hubbard et Patrick Maury. Préface de Patrick Maury.
|
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.