[TU POSERAS TON FAIX]
Tu poseras ton faix au pied des meules
Tu prendras en patience ces offrandes hirsutes
Où les dieux devisent
Un mur un pain une texture de silence
Et derrière toute vigilance de mise
Une architecture époumonée
Le ciel égrène son givre d’absence
Nous lui empruntons si peu
Mais les désirs en nous rejoignent son espace
Et peu à peu le jour se raréfie
L’insecte du soir griffonne
Le réveil des monastères
Nimrod, « Terre vide & pleine », Passage à l’infini, Obsidiane, Collection Les Solitudes, 1999, pp. 31-32, in « Paysage », J’aurais un royaume en bois flottés, anthologie personnelle 1989-2016, Poésie/Gallimard, 2017, page 128. Préface de Bruno Doucey.

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