CHI TI SQUADRÒ LA PIETRA
Chi ti squadrò la pietra
l’eresse
l’imbiancò di calce
alla porta ti mise
un cane catenario
alla finestra una fitta
pianta di basilico
ora fuori ti scaccia
su tante strade ti manda
le spalle ti percuote
perché tu esca dal buio e dal vuoto
della casa del cane della pianta.
MARZO E LE SUE IDI
Di tutto diffido
del pugnale di bruto
della tenera carne di cesare
dello stesso destino
che passi presto il tempo
vengano alfine marzo e le sue idi.
FALSE ACACIE
Un blocco di false acacie
diritte all’apparenza
d’anima invece obliqua
pescano in un mare d’ombra
producono un verde di sott’acqua
supporti d’usignoli e di silenzio
tendono forti braccia
diffondono qualcosa
chiuso orto infinito
bel serbatoio di ciò che non appare.
Bartolo Cattafi, Marzo e le sue idi, 1972-1973, Arnoldo Mondadori editore, Collana Lo Specchio. I poeti del nostro tempo, 1977.

QUI T’ÉQUARRIT LA PIERRE
Qui t’équarrit la pierre
la dressa
la passa à la chaux
mit un chien enchaîné
à ta porte
sur ta fenêtre une plante
touffue de basilic
maintenant te chasse dehors
t’envoie sur tant de routes
frappe tes épaules
afin que tu sortes de l’obscurité et du vide
de la maison du chien de la plante.
MARS ET SES IDES
Je me méfie de tout
du poignard de brutus
de la chair tendre de césar
du destin lui-même
que passe vite le temps
que viennent à la fin mars et ses ides.
FAUX ACACIAS
Un bloc de faux acacias
droits en apparence
d’âme au contraire oblique
pêchent dans une mer d’ombre
produisent un vert de sous l’eau
des supports de rossignols et de silence
tendent des bras solides
défendent quelque chose
potager clos infini
beau réservoir de ce qui point n’apparaît.
Bartolo Cattafi, Mars et ses ides, 1972-1973, éditions Héros-Limite, Genève, 2014, pages 10, 60, 115. Traduit de l’italien et postfacé par Philippe Di Meo.

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