« Le vent porte la voix de Vyssotski » Nikolaï Egorovitch Dronnikov, Portrait de Vyssotsky Source [SUR LA PLACE AUX FOINS] Sur la Place aux Foins Une ombre vivante Traîne son âme écorchée Au plus près de l’horizon. La lune plonge Dans les eaux de la Neva, Chute infinie là où nul ne l’attendra plus. Jour d’été Une brise légère s’enroule Autour de l’ineffable. Saint-Pétersbourg s’agite et console. Le vent porte la voix de Vyssotski Au plus loin de l’arc-en-ciel. Requiem pour un poète chanteur, La nue efface les tourments D’une guitare orpheline. À l’heure solitaire Où le clair-obscur courtise L’avenue pressée de lumière, Un homme marche, le temps collé à sa peau. La ville abreuvée de roman S’insinue dans l’esprit de Fiodor. Une silhouette orpheline Faussement ensorceleuse Traverse l’espace glacé D’une nouvelle insomnie, À la recherche de l’unique chemin. Une nue frôle son épaule, L’horizon s’incline, On entend le bruit du vent Et court le pavé |
DANIELLE RISSE ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions de L’Aire) la page de l’éditeur sur Si près des étoiles Saint-Pétersbourg de Danielle Risse → (sur le Cultur@ctif Suisse) une notice bio-bibliographique sur Danielle Risse |
Retour au répertoire du numéro de décembre 2016
Retour à l’ index des auteurs
Commentaires