« Je choisis l’absence, la fenêtre » Ph., G.AdC [JE CHOISIS L’ABSENCE] Je choisis l’absence, la fenêtre. Je prends soin. Je fourbis mes faiblesses quand l’herbe drue, la terre dure s’illuminent et se retirent n’invitent personne. S’allonger ventre en contact où je ne laisserai pas d’empreinte. Que mes yeux s’écoulent aux collines aux nuages rapides que mes paumes s’écorchent aux racines. Le ciel s’étire en lignes cotonneuses douces comme des strates de mémoire amoureuse que le vent pousse, rapide je passe les tiges souples et les petites feuilles qui s’entrelacent dans ma poitrine bruissent dans l’air. Devant ce qui s’étend et s’enracine expanse le champ des possibles le paysage me traverse. Sous la plante de mes pieds l’eau tremble en ruisseau des imaginations irrésolues je dénoue la trame de mousse et de peau. Juste une fleur dans ma main au seuil. Noée Maire, « L’arbre d’une présence », D’Ararat, éditions La tête à l’envers, 58330 Crux-la-Ville, 2016, pp. 39-40. |
NOÉE MAIRE ■ Noée Maire sur Terres de femmes ▼ → [allongée dans l’herbe] (extrait de L’Étreinte) ■ Voir aussi ▼ → (sur Terre à ciel) une page sur Noée Maire (dont un entretien avec Clara Regy) |
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