[INTÉRIEUR]
Intérieur. On ne voit pas tout de suite la lumière au commencement. Le vent souffle à contretemps. Tais-toi mon cœur, tais-toi ! Tu comprends ? Le bruit des hommes, de la nature, les miens. Je sens, j’entends et j’écris ensemble. Je suis pressée, pressée. Et là loin devant moi, en moi, le sourire, le front et les cheveux de mon amour sous mes doigts. Doucement !, vas-y doucement. Je vois, j’entends, je sens et je touche ensemble. Seules la fièvre et la poésie provoquent des visions. Seuls l’amour et la mémoire.
Doucement, vas-y doucement !
Oui, il faut que je te dise, je ne suis pas seule à ma table, pas du tout, et pour moi tout arrive avec le vent, les arbres, avec l’été. Il y a beaucoup, beaucoup de bleu dans mes filets de lumière.
Dominique Maurizi, La Lumière imaginée, Éditions Faï fioc, Montpellier, 2016, page 36.
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