HOMME DE RIEN SOUS LA LUNE DÉVÊTUE DE TON SALON Homme de rien sous la lune dévêtue de ton salon dans la nuit ivre tu cherches à trouver un sens à ton livre celui écrit d’une encre rouge comme l’éther, tu es seul fils du christ et de personne enfant du néant tu cherches en ton boudoir le miroir qui trouvera l’esprit de ton reflet, un temple de silence orne ton âme, folie des migraines, et des tempes qui rampent dans le rouleau d’une dague morte, ton fleuve se jette en un ciel de fourche, farouche rouage et coma du devin abattu au seuil du cœur, la pythie est loin dans la nuit, le froid du sang que tu portes en toi cherche le ventre d’une veuve aux rameaux de haut mal, l’arrière-monde s’étend dans l’artifice du temps et dans cette mer vineuse qui te mène aux étendards de la rage tu n’es qu’un rêveur de plus, le sommeil de la non-vie est large comme une ruelle borgne, si le feu prend le revers de la solitude toi tu prends l’envers de la chair, tu quittes la bibliothèque qui fait ton salon pour aller en terre de dieu mais diables et vipères coulent en tes veines fermant l’aine du lit noir, la nuit est une machine folle, tu ne connais que les affres du siècle défait par la boue, il n’y a plus de souffle en ton âme, plus de rire en ta soutane, seul en ténèbres et jonglant avec les flammes, tu dévisages les étoiles, |
OLIVIER DESCHIZEAUX Source ■ Voir aussi ▼ → (dans Traversées) une lecture de L’Herbe noire d’Olivier Deschizeaux par Marc Wetzel → (sur Tiens, etc.) Olivier Deschizeaux, une poésie en transe, par Jean-Claude Leroy |
Retour au répertoire du numéro d’août 2016
Retour à l’ index des auteurs
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.