[JE — COURT À LA MORT] Je — court à la mort (devancer sans fin la scène des adieux, je — court devant— les mains et bras tendus ouverts pour/contre) Je ne veux pas que le jour commence je ne veux pas que le jour finisse à chaque mort je pense non, pas pensée mais épreuve de l’aube et du soir Relever, relever Ne pas s’en relever. Mais relever : survivons comme / les deux extrêmes — |
va — ferme ces doux yeux / — ne sache pas — je me / charge — continue — / et tu vivras —, me demandant comment vivre avec celui qui travaille dans la forêt — celui qui coupe les arbres ou recueille la sève — avec le faucheur d’herbes, avec le photographe ou le peintre, celui qui écoute ou celui qui parle, avec celui qui rit aux larmes sur la photo ou celui qui tient sa tête dans ses mains — celui des figurines. Avec le petit mort. Je me souvenais de ceux avec lesquels j’avais vécu, auprès desquels je ne dormais pas
et je devenu le cheval frappé Isabelle Baladine Howald, Hantômes, I, éditions Isabelle Sauvage, Collection présent (im)parfait, 29410 Plounéour-Ménez, 2016, pp. 12-13. |
ISABELLE BALADINE HOWALD Source ■ Isabelle Baladine Howald sur Terres de femmes ▼ → La Douleur du retour (note de lecture d’AP) → [Je pense à toi qui n’a plus de corps] (extrait de Fragments du discontinu) → Mouvement d’adieu, constamment empêché (note de lecture d’AP) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Isabelle Sauvage) la page de l’éditeur sur hantômes |
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