[TENDRE À LA SECONDE QUI VIENT]
Tendre à la seconde qui vient comme à une impossible absence. Ramener à soi l’instant qui passe. Ne pas croire. Voir à l’envers de soi. Rassembler ses forces au moment même où cet instant nous abandonne. Et si rien ne devait être sinon le ciel et ses lointains ? Nous savons tout à présent. Toutes les illusions soudées à nos pas. — Nous retrouverons un jour nos regards légers, nos paroles d’enfant, la sincérité brute. — Le sens est là. L’essentiel sera confié à un moment précis, divulgué dans le reflet d’une lueur rasante.
Eugénie Paultre, En soi-même, Éditions Al Manar, 2016, page 42.
Couverture : Eugénie Paultre
|
Retour au répertoire du numéro de juin 2016
Retour à l’ index des auteurs