Ph., G.AdC L’ART OUBLIÉ DU SILENCE T’embrasser de vive voix en laissant mon regard suspendu au vide non oublier là tu vois si la neige cessait enfin d’hésiter entre tomber et pleurer j’irais m’allonger nue sur la margelle autour du bleu bâché de la piscine des voisins je réinventerais le soleil le paysage et les contours de mon corps mais tout est figé et rien ne disparaît pas même moi immobile et ivre de pensées qui refusent de se taire qui m’embrouillent avec leurs ceci leurs cela des conseils en veux-tu en voilà jamais d’accord avec moi moi, je veux juste le contraire de ce dont j’ai envie c’est pourtant pas compliqué mais le vent s’obstine à me souffler des paroles qui ne sont pas celles que je suis censée prononcer alors je me tais je m’exerce à l’art oublié du silence. Marlène Tissot in La Piscine, revue graphique et littéraire, numéro 0, 2016, page 25. |
MARLÈNE TISSOT Source ■ Marlène Tissot sur Terres de femmes ▼ → [La maison, froide et vide] (extrait de Lame de fond) → L’envergure d’un insecte (extrait d’Un jour, j’ai pas dormi de la nuit) ■ Voir aussi ▼ → (mon nuage) le site officiel de Marlène Tissot → (sur Recours au Poème) une notice bio-bibliographique sur Marlène Tissot (+ 5 poèmes choisis) → (sur Terre à ciel) une page sur Marlène Tissot → le site de la revue La Piscine |
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