Source FORO DI NERVA Della figura danzante che stanotte incrocio nel Foro di Nerva, non ho lumi se sia, una pazza moderna o una vestale in trench. Non sembrano indisporla i richiami luminosi della torcia elettrica. Spettro o automa che sia accende il cordoglio per gli antichi defunti e dalle scarpe emette sciami di scintille come se avesse suole di pietra focaia. Getto tra gli scavi la lampadina accesa: meteora tascabile affinché illumini il mio slancio votivo fino al turno degli albori.
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VALENTINO ZEICHEN Source « Valentino Zeichen est né à Rijeka, près de Fiume, en 1938. Après la Seconde Guerre mondiale, comme de nombreux Italiens de l’Istrie, il revient en Italie. Il vit à Rome depuis les années cinquante. Ce dandy, qui a fait mille métiers et voyagé partout, en Europe comme en Afrique, semble s’être souvenu des leçons terribles de Mon cœur mis à nu. Son culte des images l’a conduit aussi à collaborer à de nombreuses galeries d’art. […] Ironie de Zeichen. Son vers se déploie en toute simplicité : il pousse un petit vrai vers le délire, l’emballe dans une logique de l’absurde, le porte à la limite. Rien de plus étranger à cette écriture que l’effet de manche. Pour dénoncer les mensonges et les hypocrisies de ses contemporains, Zeichen veut une écriture efficace. Dans des vignettes laconiques, le poète mord : il dénonce l’absurdité des falsifications, la misère de l’homme, le malaise dans la civilisation. […] Le […] recueil Ogni cosa ha detto a ogni cosa addio — et chaque chose a dit adieu à chaque chose (Rome, 2000) offre une longue promenade dans Rome [à] qui veut réinventer un tourisme poétique. Tentative d’épuisement des monuments romains. Un des aphorismes de la métaphysique portable — Metafisica tascabile (Milan, 1997) — affirmait déjà : « quand la beauté s’est dissoute, il reste le masque de la beauté, un calque de faible valeur archéologique ». [...] Noirceur de Zeichen : dans cette poésie qui laisse si peu au sentiment et au pathos, le lyrisme n’est pas absent. Un lyrisme du stade esthétique qui ne saurait se dépasser dans le stade éthique : un lyrisme de l’illumination et de l’inachevé, celui d’un ironiste blessé capable de jeter du sel sur ses propres blessures : « coll’avanzare dell’età soppravviene la nostalgia per i vecchi stili decaduti. » [« avec l’avancée en âge survient la nostalgie pour les vieux styles déchus », trad. AP]. Martin Rueff, « Valentino Zeichen » (extrait), in 30 ans de poésie italienne, 1, 1975-2004, Po&sie 109, Éditions Belin, 2004, page 206. ■ Voir aussi ▼ → (sur violettanet.it) une page sur Valentino Zeichen (dont une vidéo) → (sur Italian Poetry) une page sur Valentino Zeichen (dont de nombreux extraits) → (sur Nuovi Argomenti) de nombreux poèmes de Valentino Zeichen → (sur Poesia, di Luigia Sorrentino) une page sur Valentino Zeichen (« Valentino Zeichen, Tutte le poesie ») → (sur La Mia Poesia) une page sur Valentino Zeichen |
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