[AU FOND DE TA GORGE] Au fond de ta gorge parfois des murs se veulent horizon avant le voyage car les hommes frappés d’amnésie croient pouvoir dompter les vents Ce qui s’éloigne défile traversé comme une lance éperonne les certitudes comme un corps chute dans un silence mat silence de fuite absolue Sur les routes ce qui faisait sens n’est plus (ce que tu as appris) que la pluie qui bat et s’évapore sur tes paupières Aux bifurcations, pendue au coin des lèvres, l’hésitation fait perler le sang ta langue fourche et bégaye tes pas Se réveiller quand même avec la vision sonore d’une demeure sans chagrin, sans tache indélébile, une demeure qui aurait à peine vécu où on aurait à peine su babiller se réveiller |
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