Ph., G.AdC [DERRIÈRE LA PORTE OUVERTE] Derrière la porte ouverte il y a le vent qui mugit et des bouches affamées dans le ventre nu des bêtes. Il y a des cris d’oiseaux des voix ignorées dans la calcination des rumeurs et des arbres noirs qui ploient comme des glaciers à l’horizon des torses sans vie que traverse la lumière froide. Il y a le cri du silence qui porte le souffle du temps et des corps vivants qui brûlent dans une musique immense et dans la torche des corps d’autres corps qui ne verront jamais le jour. Derrière la porte ouverte il y a une infinité de portes qui battent. Il y a la nuit et le souffle inquiet des hommes comme une falaise qui se lève dans un jour sans lumière. Lionel Jung-Allégret, Derrière la porte ouverte, Éditions Al Manar | Alain Gorius, 2016, pp. 38-39-40. Encres de Jean-Gilles Badaire. Postface de Gabrielle Althen. |
LIONEL JUNG-ALLÉGRET ■ Lionel Jung-Allégret sur Terres de femmes ▼ → [Écris ce que tu sais] (poème extrait de Ce dont il ne reste rien) → Derrière la porte ouverte (lecture d’Isabelle Lévesque) → [J’ai vu les grandes digues au loin] (poème extrait d’Écorces) → [Je regarde l’arbre dressé] (autre poème extrait d’Écorces) → [Je suis celui qui cherche des secrets] (poème extrait d’Un instant appuyé contre le vent) → Parallaxes (lecture d’Angèle Paoli) → [Il restait dans la lumière des grandes voiles affalées] (poème extrait de Parallaxes) → Un instant appuyé contre le vent (lecture d’Angèle Paoli) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Al Manar) une page sur Derrière la porte ouverte de Lionel Jung-Allégret |
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