[IL N’EST PAS D’AUTRE LIEU QUE CELUI DE L’ABSENT]
Il n’est pas d’autre lieu
que celui de l’absent
d’autre mot que celui d’une épine sous l’écorce
d’autre chair que celle née d’un renoncement
d’autre temps que celui déserté par les os
nulle ombre ne connaît son nom
nulle merveille n’est incorruptible
ce qu’a formé le ciel, le ciel l’a dissout
ce qui vient à la source devra gagner la mer
ni commencement
ni milieu
ni fin
il n’est pas d’autre lieu
que celui de l’absent.
Cécile A. Holdban, La Route de sel in Cécile A. Holdban, Poèmes d’après suivi de La Route de sel, éditions Arfuyen, Collection « Les Cahiers d’Arfuyen », volume 228, 2016, page 127. Prix international de poésie francophone Yvan-Goll.
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NOTE d'AP : en novembre 2016 a paru dans la revue Europe ma recension de cet ouvrage (Revue Europe, novembre-décembre 2016 n° 1051-1052, pp. 345-346).

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