XÉNIE Dans la nuit parfois nos mains tremblent et tâtonnent sans jamais saisir qui nous sommes tournent et tournent nos corps dans les fils de nos cheveux chrysalides suspendues au néant. Je suis l’homme qui court et la femme qui plonge sous la glace. Quand je me suis dévêtue nue devant toi, mon amour, qui voyais-tu ? Je ne sais habiter mon seul visage ni porter un seul corps le vent qui court dans mes membres a quatre horizons. Les mains vont à rebours du cœur : méfie-toi, mon amour de la longue route où tu disparais un rideau rouge sang sépare la nuit du jour où tu renais. Cécile A. Holdban, « Poèmes » in Revue Nunc n° 38, février 2016, Éditions de Corlevour, page 110. |
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