[ON DÉPLACE LES MUETTES]
on déplace les muettes, on essuie les chutes, on renverse les chaises, la table ressemble à une petite pièce noire, l’ombre descend jusqu’à la cave
le verbe blottir
les causes se sont immobilisées, dans le lit tu me cherches des mains
« quand que je ne serai plus là » reste un grand bruit
cela n’existe pas les petits coffres murés qui claquent sous la peau ?
tu m’offres la pluie, l’entrain et une trêve, leurs masses s’échangent : « nous ferons du feu avec nos corps »
nous le ferons sans boire puisque que j’ai les lèvres brûlées
Stéphane Korvin, Noise, éditions Isabelle Sauvage, Collection présent (im)parfait, 29410 Plounéour-Ménez, 2015, page 72.

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