Ph., G.AdC [DE CE CÔTÉ-CI DU MONDE ET DE L’AUTRE] de ce côté-ci du monde ou de l’autre je vois l’inconcevable réalité je vois l’invisible sans que n’en soit troublé l’ordre naturel des choses je suis entre deux mondes je n’ai plus ni temps ni lieu ni nom que le souffle m’habite et le paysage en moi fait signes je vois ce que de moi-même je ne verrais pas j’entends ce que de moi-même je n’entendrais pas je perçois dans les mots ombre et lumière et chacun exprime davantage que ce qu’il signifie ombre et lumière passé présent et avenir étrangère à tous seule quand donc suis-je au plus près d’être moi-même ? Amina Saïd, Clairvoyante dans la ville des aveugles, Dix-sept poèmes pour Cassandre, cahier d’arts et de littératures Chiendents, n°93, Éditions du Petit Véhicule, Nantes, septembre 2015, page 13. |
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