[TEMPÊTES TEMPÊTES]
Tempêtes tempêtes et puis des cris l’arc des cris les plus
Rauques les plus cris les plus tempêtes et creux de pluie
Et le jasmin les acacias tout ça les éclairs et l’éclat le cra
Quement des roses comment est-il possible que notre vie
Passe comme ça et le claquement des fouets sur les murs
Tout ce qui fait mal aux cheveux comment est-ce dicible
À quel vent quelles heures voraces à quels vœux se jouer
Les loups sont dans nos bras et leurs regards vrillés verts
Nous flashent soufflent nous poussent dans leurs fleuves
À qui donner ces mots âcres la tête éclaboussée d’ombre
Les danseurs nous emportent au pire et n’écoutent l’aveu
Froissé des membres obscurs que dans la perte Quel sens
Accorder à la clarté confuse aux doigts délicats du jour si
Toutes les taches du ciel sont tombées Comment regarder
Le ciel nettoyé jusqu’à l’os par la tempête avec qui danser
Alain Duault, « Tempêtes et creux de pluies », in L’Effarant Intérieur des ombres, Gallimard, 2008 ; in Où vont nos nuits perdues et autres poèmes, Éditions Gallimard, Collection Poésie/Gallimard, 2015, page 193. Préface de Xavier Darcos.
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