[APRÈS LES RIGUEURS INHUMAINES | DU GEL] Après les rigueurs inhumaines du gel qui tout saisit, met sous verre et fige les distances entre les corps, dans le feu de l’action se reprend à vivre un mouvement — marcher, d’ardent désir rester sur le qui-vive qui fait la force même des oiseaux réunis en V dans le ciel ou dans le lac glacé, à remuer pour garder l’eau libre, fendre l’air contre le froid qui congèle tout paysage où n’aurait passé un seul mouvement d’oiseaux en pointillés qui marchent, non volent, non nagent, laissant dans le tableau leurs empreintes inscrites, tels en hiver les livres où par chance la neige n’a pas tenu, parcourue de signes au charbon qui sont cause de sa perte, la fonte au feu des yeux qui les poursuivent. contre le froid Étienne Faure, « La sève attend » in Ciné-plage, Éditions Champ Vallon, Collection de littérature recueil, 2015, page 98.
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ÉTIENNE FAURE ■ Étienne Faure sur Terres de femmes ▼ → Et puis prendre l’air (lecture d’AP) → Sortir, Éloge appuyé des bancs, Changements de saison (extraits d’Et puis prendre l’air) → Les soirs d’été au pas des portes (extrait d’Horizon du sol) → sur « Le Poète à tête renversée » (extrait de Tête en bas) → Tête en bas (lecture d’AP) → La Vie bon train, proses de gare (extrait) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Champ Vallon) les pages consacrées à Étienne Faure, dont plusieurs poèmes extraits du recueil Ciné-plage (« Du courrier sous la porte », pp. 11-16) → (sur le site de la mél, Maison des écrivains et de la littérature) une fiche bio-bibliographique sur Étienne Faure |
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