L’ENVOL IMMOBILE Elle naquit — chant oppressé par le silence. Elle mourra : plus fugace qu’une phrase. Son nom la concentre la condense/l’écrase au creux d’une paume : mouette, clairière des vocalises. Elle surgit — stupeur crayonnant le crépuscule sur la paresse des eaux. Érotique elle troue la pulpe du flot secoué de spasmes avant de procurer l’inceste du mouvement aux ondes orphelines. Inlassable promeneuse aux crêtes du délire flagellée par sa course déchue des hauteurs quel présage assombrit son œil maritime de familière des fins du monde ? elle réintègre la substance de l’enfance terrassée par l’indocilité des ailes qui revendiquent l’air tissant d’autres exploits. Vaillance de mourir à l’issue d’un envol immobile repue d’archipels et de criques ! Elle descend le versant des sommets et choisit sous la ronce un lieu de sépulture face à l’Orient.
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NOHAD SALAMEH ■ Nohad Salameh sur Terres de femmes ▼ → L’écoute intérieure → L’intervalle (+ notice bio-bibliographique) → Marcheuses au bord du gouffre (lecture d'AP) → Les nudités premières ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de la mél [Maison des écrivains et de la littérature]) une notice bio-bibliographique sur Nohad Salameh → (sur le site de la revue La Traductière) le sommaire du n°33/2015 |
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