TO REDOUTÉ
To true roses uplifted on the bilious tide of evening
And morning-glories dotting the crescent day
The oval shape responds:
My first is a haunting face
In the hanging-down hair.
My second is water:
I am a sieve.
My only new thing:
The penalty of light forever
Over the heads of those who were there
And back into the night, the cough of finishing petal.
Once approved the magenta must continue
But the bark island sees
Into the light:
It grieves for what it gives:
Tears that streak the dusty firmament.
John Ashbery, The Tennis Court Oath [1957], Wesleyan University Press, Middletown, Connecticut, 1962.
À REDOUTÉ
Aux vraies roses soulevées par la marée bileuse du soir
Aux volubilis qui pointillent le jour croissant
La forme ovale répond :
Mon premier, un visage, vous hante
Entre les cheveux qui pendent.
Mon second est l’eau :
Je suis un crible.
Ma seule chose neuve :
Le châtiment d’une éternelle lumière
Sur les têtes de ceux qui étaient là
Et de retour dans la nuit, la toux du pétale finissant.
Une fois approuvé le magenta doit continuer
Mais l’île d’écorce scrute
La lumière :
Elle souffre de ce qu’elle offre :
Des larmes qui éraflent le firmament poussiéreux.
John Ashbery, Le Serment du Jeu de Paume, Éditions Corti, Série américaine, 2015, page 20. Traduit par Olivier Brossard.
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