COMBAT À RECOMMENCER
Pierre dans la douceur
déchirant le voile frêle de l’eau tendre
Raide d’ignorance et de souffrance
j’ai déchiré déchiré
Entêtement de cette pierre que l’eau perdait
Brutalité des mots et des cris
pour que la pierre s’émiette
et qu’enfin l’eau la prenne
Force des mots et des cris
pour oublier la pierre
et la tendresse déchirée
Puissance des mots qui finissent
par justifier la pierre
leur source
Force assoiffée des mots qui consolent des cris
La pierre devient socle
pour que jamais ne revienne la souffrance
de l’eau frêle et du voile tendre.
Françoise Oriot, « IV. Perdue choisie », À un jour de la source, Éditions de L’Amourier, Fonds Poésie, Collection dirigée par Alain Freixe, 2015, page 93.

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