Photo de Lucio Trizzino Source [BEATO IL MIO VICINO] Beato il mio vicino che dalle sue finestre coglie con gli occhi i fiori che io curo, i colori che veglio dal buio della casa. Io penso a togliere le foglie secche a dare l’acqua ai vasi appena serve, devo sempre patire quando un giorno vedo che sono morti eternamente. Per lui sono soltanto vivi, solo belli, non ha bisogno di saperne i nomi per imparare come amarli meglio. Beato lui, il vicino, che chiama il mio balcone il suo paesaggio e che di fronte a sé tra strada e cielo vede distintamente il mio destino. Silvia Bre, Marmo, Giulio Einaudi Editore, 2007 [ebook 2014], pagina 31. Premio Viareggio-Rèpaci 2007. [BIENHEUREUX MON VOISIN] Bienheureux mon voisin qui à sa fenêtre cueille du regard les fleurs que je cultive, les couleurs que je protège de la maison obscure. Je tiens à en lever les feuilles sèches et à donner de l’eau aux vases, je souffre toujours quand je vois qu’elles sont définitivement mortes. Pour lui, elles sont vives, belles, il n’a pas besoin d’en connaître les noms pour les aimer à suffisance. Bienheureux, le voisin, qui appelle mon balcon son paysage et qui face à lui-même entre rue et ciel connaît distinctement mon destin. Silvia Bre, in Bleu d’encre n° 21, revue littéraire en Haute-Meuse, « Dossier spécial Poésie italienne », préparé par Philippe Leuckx, été 2009, page 16. Traduction en français de Philippe Leuckx. |
SILVIA BRE Source ■ Silvia Bre sur Terres de femmes ▼ → [Un’aquila si tiene nei miei occhi] (autre poème extrait de Marmo, traduit par Tiphaine Samoyault)[+ une notice bio-bibliographique de Silvia Bre] → [Il dono a volte è solo un vetro opaco] (autre poème extrait de Marmo, traduit par Silvia Guzzi) → [Il nome è troppo] (autre poème extrait de Marmo, traduit par Tiphaine Samoyault) → [Io amo chi siede](poème extrait de La fine di quest’arte, traduit par Silva Guzzi) → [La poca la povera cosa] (autre poème extrait de La fine di quest’arte, également traduit par Silvia Guzzi) → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) [È da lontano che viene] (poème inédit traduit par Silvia Guzzi) ■ Pour écouter | voir Silvia Bre sur la Toile, cliquer ICI |
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