L’œil de l’homme. Il me voit et me souhaite de chavirer, de tomber dans des ténèbres où nous allons nous rencontrer Diptyque photographique, G.AdC DÅB Mandens øje. Han ser mig og ønsker mi gen kæntring, et mørke hvor vi skal mødes et bjerg der griber fast og stille Vandet der er godt for glemsel og flydende sten i det døber han mig Sætter mig fri under sin tyngde Jeg synger — dækket af sand eller dråber Natten er uventet mild og navne brænder ikke op forsvinder ikke som aske kastet på floden i gyldent — farvel BAPTÊME L’œil de l’homme. Il me voit et me souhaite de chavirer, de tomber dans des ténèbres où nous allons nous rencontrer une montagne qui enserre forte et paisible L’eau est bonne pour l’oubli et les pierres qui flottent il m’y baptise Me libère sous son poids Je chante — couverte de sable ou de gouttes La nuit est d’une douceur inattendue et les noms ne brûlent pas ne disparaissent pas comme des cendres répandues sur le fleuve en un geste doré — d’adieu Pia Tafdrup, La Forêt de cristal [Krystalskoven, Borgen, 1992], Circé/poésie n° 7, 2000, pp. 16-17. Traduit du danois par Carl Gustaf Bjurström. |
PIA TAFDRUP Source ■ Pia Tafdrup sur Terres de femmes ▼ → Pouls imaginaire (poème extrait des Chevaux de Tarkovski) → Flamme de coquelicot (poème extrait du Soleil de la salamandre) ■ Voir aussi ▼ → le site de Pia Tafdrup |
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