LE BOUQUET Dans un vase parfait, Qu’elle seule voit, Elle dispose des fleurs Qu’elle seule connaît. Le ciel, à sa fenêtre, est un cristal Enrobé de velours. Au jardin, le vent Promène des feuilles mortes Sur l’herbe mouillée… Un beau nuage est loin, déjà. Le soir vient. Elle entend des enfants jouer Dans la pénombre, avec des cris D’oiseaux marins. Elle brise le vase D’un battement de cils. Regarde Se faner ces fleurs Qu’elle ne connaît plus… Et saute par la fenêtre. Jean Pichet, Une poignée de feuilles, L’Arrière-Pays, 32360 Jégun, 2015, page 33. |
JEAN PICHET ■ Jean Pichet sur Terres de femmes ▼ → Froid Peur (extrait du Vent reste incompris) ■ Voir aussi ▼ → (sur Recours au poème) plusieurs poèmes de Jean Pichet (extraits d’Un calme orage) |
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