[LE CHEMIN QUI PASSE PAR LA FORÊT ET PAR LES CHAMPS NE VARIE GUÈRE] Le chemin qui passe par la forêt et par les champs ne varie guère. Là, l’aubépine, là le poirier aux fruits surs. Je m’y promène toujours en silence, cherchant une réponse à mes propres pensées, dans l’invention d’un compagnon qui n’a jamais été donné à cette solitude. Ombrage, source, chien, et le premier village traversé, et les derniers cent mètres du retour n’ont jamais connu nos échanges. Car si nous marchons là, sur ce même parcours où nos pas marquent la terre grasse, ce n’est pas le même chemin. On retrouve pourtant l’aubépine, la poire, la source à voix claire sous son appentis de bois ; pourtant la pente. À la forêt et aux champs ta présence enlève une chose : le vide où tombe ma pensée restée sans réponse, et l’obligation de t’inventer. Ph., G.AdC
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ANAÏS BON ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Isabelle Sauvage) une notice bio-bibliographique sur Anaïs Bon → (sur le site des éditions Isabelle Sauvage) la fiche de l’éditeur sur Seul / double FRANÇOIS HEUSBOURG ■ François Heusbourg sur Terres de femmes ▼ → extraits d’Hier soir publiés chez Æncrages & Co → d’autres extraits d’Hier soir → [ma peur perce les pieds](extrait de Zone inondable) → Zone inondable (lecture d’AP) |
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