Victor Vasarely, Zeta III, 1965, Tempera sur carton, 33 x 31 cm Source BOUCHE-SUIE (extrait) Après le mot chique, je voudrais le mot sommeil, le mot limpide, le mot flouve. Une nouvelle peau de mots qui sache tomber comme robe d’été, et disparaître lentement avec les bêtes nocturnes. Les serpents invisibles. La tête de Méduse qui roule au fond de l’Aveyron. Je prends une boule de glaise dans ma paume. La morsure du froid engourdit la mécanique complexe de mes muscles, et je veux savoir si je suis plus que cela : un agrégat d’atomes. Ma bouche-suie fait blocus. Elle réclame la retraite à trente ans, et j’ai seulement balbutié quelques poèmes. Juste le temps d’attiser l’amour, de vider le sac. Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine / Et mon mal est délicieux. |
CÉDRIC LE PENVEN Source ■ Voir aussi ▼ → (sur Terre à ciel) une page sur Cédric Le Penven |
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