Ph., G.AdC [LE ROUGE] Le rouge. Un halo de rouge, un mal aux yeux. Mon regard saigne-t-il, qui rejoint la lumière, qui s’écorche sur elle ? Comme dans un rêve, le corps est immobile, seuls les yeux. Rêver comme un cheval, paupières ouvertes, pupilles brûlées qui peignent un sol ourlé de sang. Ne plus rien voir. Percevoir ? En esprit je traversais un fleuve là où la roche mère, surgissant soudain, accueillait mon regard. Guéer un drap immense et blanc dans les eaux du passé, pâlir dans l’eau du paysage trois taches rouges. Emmanuel Merle, « L’Homme percé de cris » in Dernières paroles de Perceval, L’Escampette Éditions, Collection Poésie, 2015, page 34. |
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