AM TIMAN, TCHAD 11N-20 E ÉTIENNE MARCEL Il n’y a, dit-on, qu’un début, on s’arrête, on redémarre, à l’image de la vie, quoique celle-ci ne cesse qu’une fois, parce qu’on assimile à la vie mille petits faits qui la composent, vitrail ou mosaïque auxquels vous participez de si près que vous n’en avez pas de vue d’ensemble ; voilà que nous augmentons d’importance un détail qui se dissoudra demain dans la masse on ne part jamais que de soi-même la vie vous emmène d’un jour blanc au désert de Libye ou d’une cave au grenier d’Am Timam, grenier du Tchad, à Etienne Marcel, prévôt des marchands de Paris articulations que vous franchissez sans y penser les yeux glissant vides contre le tunnel au fond sait-on ce que l’on traverse sinon un moment de vie qui vous traverse et qui passe le temps d’un regard ou d’une pensée qui vous accroche quand un groupe de tchadiennes dans leurs tenues chamarrées apporte à la rame sourires et gaieté la vrai vie masques aux souvenirs des machettes. Ludovic Degroote, Ligne 4, Le Square éditeur, Collection Carnets de lignes, 2015, pp. 14-15. Illustrations de Cédric Carré.
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LUDOVIC DEGROOTE Source ■ Ludovic Degroote sur Terres de femmes ▼ → [Autour figé, amorti, sans attente] (extrait de La Digue) → [j’aimerais faire quelque chose de tout ça] (extrait de josé tomás) → josé tomás (lecture d’AP) → Monologue (Sotto voce de Jean-Louis Giovannoni) → [chacun nous vivons avec des polyphonies intérieures] (extrait de Monologue) → Retisser la trame déchirée (note de lecture de Sylvie Fabre G.) → un peu plus au bord → zambèze (lecture d’AP) → 3 ciels d’ici → Christine Delbecq | Ludovic Degroote, ChaosCarton ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de Le Square éditeur) la page consacrée à Ligne 4 |
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