Ph., G.AdC DU VIEILLARD DE LA MER ET DE LA SOURCE DE VIE (extrait) je poursuivis jusqu’à l’extrême abîme du monde sept nuits durant je vis le soleil disparaître du jour sept jours durant je vis s’estomper l’astre de la nuit je fus témoin de la lutte entre lumières et ténèbres je vis s’évanouir la forme des choses sans la lumière des apparences mais ne désespérai pas puis je vis le nuage noir de la séparation et compris nul chemin de lumière ne me conduisit à la source et je ne trouvai pas le lieu où la source rejoint la source je revins au campement au pas lent de ma monture ma décision était prise avant de redescendre le cours du fleuve je divisai l’armée en douze corps puis fis dresser douze stèles de pierres hautes comme des tours car cette limite ne serait pas dépassée nous n’irions pas au-delà Amina Saïd, Le Corps noir du soleil, Éditions Rhubarbe, 2014, pp. 70-71. Calligraphie de Hassan Massoudy. |
AMINA SAÏD Ph. Michel Durigneux Source ■ Amina Saïd sur Terres de femmes ▼ → alors au pied d’un arbre (extrait de Tombeau pour sept frères) → amour notre parole (extrait de De décembre à la mer) → [de ce côté-ci du monde ou de l’autre](extrait de Clairvoyante dans la ville des aveugles) → Du Vieillard de la mer et de la Source de vie (extrait du Corps noir du soleil) → [écrire] (extrait de Dernier visage avant le noir) → enfant moi seule (extrait d’Au présent du monde) → Jusqu’aux lendemains de la vie (extrait de L’Absence l’inachevé) → l’élan le souffle le silence (extrait de La Douleur des seuils) [+ une notice bio-bibliographique] → Les Saisons d’Aden (note de lecture d’AP) → [si long fut l’exil du jour](extrait de Chronique des matins hantés) → (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait d’Amina Saïd (+ deux poèmes d’Amina Saïd) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Rhubarbe) une page sur Le Corps noir du soleil d’Amina Saïd |
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