© 2010 Musée du Louvre / Angèle Dequier Source Blanc de céruse comme un étang que surplombe la brume, on regarde ces eux immobiles, c’est un matin sans doute et il y a cette lumière blanche ou presque, un rien d’argent s’endort en elle que tamise le feuillage d’un arbre, et son corps est une tache d’ombre dévorant sur la gauche un arbuste frêle, sillonné de fleurs, une respiration dans l’incertitude des campagnes, une jeune femme plonge les mains dans les branches (et on devine à peine son regard), jupe façonnée au rose de garance, ce qui crée le mouvement est là, dans le feu de la couleur, parmi l’enfance et la couperose accroupie du bonnet qu’il te faut chercher où ? — jeunesses verdoyantes quand le froid se colore de rires dans les parages humides des parcs, corps bougés dans les paysages. Et la vie toujours comme un sceau rougeoyant. Paris, 6 février 2008 Jean-Paul Bota, Usage des cendres, précédé de Feuillets du Midi (Chartres Lisbonne Venise), Le préau des collines, 2010, page 77. |
■ Jean-Paul Bota sur Terres de femmes ▼ → La Boussole aux dires de l’éclair (lecture d’AP) → Bacchus et Ariane (extrait de La Boussole aux dires de l’éclair) → [Un cimetière près des forges] ■ Voir aussi ▼ → le site des éditions Le préau des collines → (sur Terres de femmes) 22 février 1875 | Mort de Jean-Baptiste Camille Corot |
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