Triptyque photographique, G.AdC [LE SAPIN] Le sapin. J’appréciais vraiment toutes ces machines simples, ces détails de mon corps qui devenaient outils : je me servais beaucoup plus de mes dents pour couper, briser, fendre. Mes mains, mes pieds. J’emmagasinais beaucoup de nourriture dans la chambre haute. Des noix, des noisettes. C’était une joie de dormir au milieu de ces repas futurs. J’envisageais les lendemains avec tranquillité. Je ne travaillerais pas demain. Je ferais un long texte sur la digitale. Ce n’était pas facile. J’usais l’un après l’autre les meilleurs adjectifs sur ces fleurs à tubes. Mes notes étaient rangées dans un petit sac de toile cirée à cause de la pluie. J’avais un petit encrier en bois et un porte-plume taillé dans un éclat de noyer. Un bon silence m’entourait. Je chantais à tue-tête sous les étoiles silencieuses. Un petit vent chatouillait les feuillages. Luc Dietrich, Sapin ou La Chambre haute, éditions Éoliennes, Bastia, 2014, page 22. Texte établi & présenté par Frédéric Richaud. |
LUC DIETRICH Source ■ Luc Dietrich sur Terres de femmes ▼ → Les derniers jours de l’automne ■ Voir aussi ▼ → (sur Esprits Nomades) une page sur Luc Dietrich → (sur le site des éditions éoliennes) une page sur Sapin ou La Chambre haute |
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