Image, G.AdC ALGUIEN CAE EN SU PRIMERA CAÍDA * A Ramón Xirau Palabra por palabra tuvo que aprender las imágenes del último otro lado. * Publicado en Diálogos nº 46, México, julio-agosto 1972. esta noche he visto pero no. nadie es del color del deseo más profundo. me he empavorecido, me he engrisado, me he atardecido, mi lengua no sabe. lloro, miro el mar y lloro. canto algo, muy poco. hay un mar, hay la luz. hay sombras, hay un rostro. un rostro con rastros de paraíso perdido. he buscado. sino que he buscado. sino que agonizo. Alejandra Pizarnik, En esta noche en este mundo, in Textos de Sombra y últimos poemas, Ed. Sudamericana, Buenos Aires, 1982 ; Poesía Completa, Ed. Lumen, Barcelona, 2005 ; quinta edición, mayo, 2011, pp. 373-376. Edición a cargo de Ana Becciú. QUELQU’UN TOMBE DANS SA PREMIÈRE TOMBÉE * À Ramón Xirau Mot à mot j’ai dû apprendre les images du dernier autre côté. * Publié dans la revue Diálogos, Mexique, 1972. cette nuit j’ai vu mais non. nul n’est de la couleur du désir le plus profond. je me suis effrayée, je me suis engrisée, je me suis obscurée, ma langue ne sait pas. je pleure, je regarde la mer et je pleure. je chante un peu, très peu. il y a une mer. il y a la lumière. il y a des ombres. il y a un visage. un visage aux traits de paradis perdu. j’ai cherché. sauf que j’ai cherché, sauf que j’agonise. Alejandra Pizarnik, En cette nuit en ce monde, in Textes d’Ombre — Derniers écrits, Υpςilon.éditeur, 2014, pp. 39-40-41-42. Traduction d’Étienne Dobenesque. |
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