« Je dessine sur ta peau un événement illisible » Source [À DÉFAUT DE LIVRE, AU MOINS CETTE PROMESSE DE POÈME] À défaut de livre, au moins cette promesse de poème, à défaut de poème, vite, au moins cette phrase prononcée à tâtons dans la nuit, à défaut de phrase, ce cri venu du ventre, à défaut de cri, cette voix introuvable, avec son bruit d’herbe obstinée, un léger souffle d’air en quelque sorte sans défaut. Je dessine sur ta peau un événement illisible. Si tu l’ouvres en son milieu, il en sortira de quoi boire et manger jusqu’à la fin du jour. C’est l’heure de nous laisser faire. Il y a de l’innocence dans l’air, dit la chanson des feuilles qui en cet instant se passe même de la rime fanée des glaïeuls. Dominique Sorrente, « Petites notes entre deux courants d’air », Il y a de l’innocence dans l’air, L’Arbre à paroles, Collection Résidences dirigée par Pierre-Yves Soucy, 2014, page 56. |
DOMINIQUE SORRENTE Source ■ Dominique Sorrente sur Terres de femmes ▼ → C’est bien ici la terre (note de lecture de Laurence Verrey) → C’est la terre → Écueils → J’écris comme on décide par fragments → [je suis celle qui se voue à la flamme] → Je t’envoie ma chanson des jours bleus → Le temps sans rideaux → [L’humeur est passe-partout] (extrait de Tu dis : rejoindre le fleuve) → Pays sous les continents → [Les rideaux] (extrait des Gens comme ça va) → Le Scriptorium | Portrait de groupe en poésie ■ Voir aussi ▼ → (sur le site du cipM) une notice bio-bibliographique (non mise à jour) → (sur le site du Scriptorium de Marseille) un Portrait de Dominique Sorrente |
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