Image, G.AdC DOVE L’OMBRA Dove l’ombra procede e le strade ristanno tra i fiori, ricordarmi le parole e le grida dell’uomo è forse un inganno. Ma sempre sotto il cielo consueto ritrovo le mie tracce, il mio sole e gli alberi remoti dal tempo fissi dietro le svolte. E sempre, ancor che mi sia noto il dolce segreto, sulla polvere quieta, tra le aiuole, m’indugio ad aspettare che sporga un viso inenarrabile dal sole. Mario Luzi, “Dell’anima”, Un brindisi, in Tutte le poesie, volume primo, Garzanti editore, Collana gli elefanti poesia [prima edizione 1988], 2005, pagina 111. LÀ OÙ L’OMBRE Là où l’ombre progresse et où cessent les routes parmi les fleurs, me rappeler les mots et les cris de l’homme est peut-être un leurre. Mais toujours sous le ciel coutumier je retrouve mes traces, mon soleil et les arbres loin du temps figés derrière les virages. Et toujours, encore que me soit connu le doux secret, sur la poussière paisible, au milieu des parterres, je m’attarde, attendant que saille du soleil un visage inexprimable. Mario Luzi, « De l’âme », Une libation, in Cahier gothique précédé d’Une libation, édition bilingue, éditions Verdier, Collection « Terra d’altri », 1989, pp. 56-57. Traduit de l’italien par Jean-Yves Masson. |
MARIO LUZI ■ Mario Luzi sur Terres de femmes ▼ → Cahier gothique, VII → Diana, risveglio (autre poème extrait d’Une libation) → En mer → Il pensiero fluttuante della felicità → Nature → Près de la reine de Saba (note de lecture sur Trames de Mario Luzi + extrait) → Primitiales (article sur Prémices du désert) → Quanta vita → [Vita o sogno ?] |
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