Ph., G.AdC PRINTEMPS DÉDIÉ (extrait) Des cris d’oiseaux disséminés d’abord, si peu audibles, mais de plus en plus tôt ils nous éveillent, ils vont gagner en assurance dans le chant, s’unifier, s’amplifier, jusqu’à ce que les fleurs éclosent parmi les arbres : nous ne manquions jamais, chaque saison nouvelle, de prendre part à leur genèse. N’y a-t-il plus d’année nouvelle ? La grive, le forsythia, nous ne les avons reconnus qu’en les nommant avec les mots destinés aux enfants entre nos bras, l’heure était celle du matin tout le jour, tous les jours, fenêtre ouverte. Elle est encore ouverte à la beauté, mais la beauté ne vit que de l’accueil et nous gardons pour nous les noms de ceux qui ont grandi, qui sont partis. Qu’importe où ils se trouvent, ils font mieux que se souvenir si nous ne pensons qu’à l’essor qui les soulève. Pierre Dhainaut, « Éclaircissement du sujet » in L’Autre Nom du vent, L’herbe qui tremble, 2014, page 47. Photographies de Manuela Böhme. |
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