Ph., G.AdC [NOUS ÉTIONS SEULS, DE TROP, DANS NOS MIROIRS] À Mathieu Hilfiger Nous étions seuls, de trop, dans nos miroirs : le visage, nous l’offrons à l’inconnu qui nous précède par vagues infaillibles, la nuit a libéré l’espace où se multiplient les oiseaux, tous portent des noms de vents. Tenir parole, ce que cela veut dire, nous le devinerons en évitant de les effaroucher, en permettant aux pas sur le sable intact de ne pas savoir quel horizon les recevra, quelle mémoire en gardera la trace, comme nous y invite la voix donnée par l’aube, juste le temps que nous n’ayons plus peur, que s’avance en la nôtre une autre haleine. Pierre Dhainaut, La Nuit du plus offrant in Pierre Dhainaut & Mathieu Hilfiger, De jour comme de nuit, Un entretien précédé de deux poèmes, Le Bateau Fantôme, Collection Vita poetica, 2014, page 12. |
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