Source L’ÉTOILE Des mondes naissaient sous moi oliveraies, vignes, bassins grands de neige Jardins amnésiques plantes troubles fruits de troubles arbres Rien sous l’ombre ne m’échappa ni l’eau où le soleil a du poids ni la crête où se dessèche la lune Le soleil lumière dans sa tête la lune perdue dans sa nuit s’en vont et je compte, moi le temps de l’un, le temps de tous L’éternité sans souvenir prendra le ciel, prendra la boue, prendra l’écho la couleur passe tout s’oublie les herbes comme les eaux Et je me suis retournée, moi depuis l’espace, bleue comme un point sur mes traces semées dans la neige, pour en jouir Jacques Roubaud, « Quatrains réduits de Qohelet » in Octogone, livre de poésie, quelquefois prose, Éditions Gallimard, Collection blanche, 2014, pp. 137-138. |
JACQUES ROUBAUD ■ Jacques Roubaud sur Terres de femmes ▼ → Battement (poème extrait de Quelque chose noir) → Dialogue (poème extrait de Quelque chose noir) → Ongle et oncle d’Arnaut Daniel (sextine) → 5 décembre 1932 | Naissance de Jacques Roubaud ■ Voir aussi ▼ → (sur Recours au poème) À propos d’Octogone de Jacques Roubaud, par Lucien Wasselin → (sur Terres de femmes) Hommage à Alix Cléo Roubaud (chronique de Marie Fabre) |
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