Image, G.AdC ÉLÉGIE POUR LE PÈRE DE L’HOMME-SOLEIL Père, tu étais un grand mathématicien, tu aimais Dieu et le fruit du jambu*. Comment, moi, enfant, pourrais-je tracer seulement une tangente à tes géométries parfaites, les vastes après-midi de ton esprit où tu marchais sans effort du même pas qu’Euclide et Pythagore ? Et comment saurais-je composer cette prière mathématique que fut ta vie, ta quête de l’équation ultime, ce quelque chose qui copulait du ciel à la terre, de la terre au ciel ? Je sais. Je vais prendre mes pastels et tracer une tangente parfaite juste au bout de ta langue : ah, le fruit du jambu ! Avec quels frissons je secouais l’arbre, et toi et moi partagions la pulpe douce dont rêvait notre bouche. Rienzi Crusz, L’Amour là où les nuits sont vertes, Éditions de L’Amourier, Fonds Poésie, 2014, pp. 57-58. Traduit de l’anglais (Canada) par Isabelle Métral. Avant-dire par Yves Ughes.
|
■ Voir aussi ▼ → (sur poets.ca) une notice bio-bibliographique sur Rienzi Crusz → (sur le site de L’Amourier éditions) une page sur L’Amour là où les nuits sont vertes de Rienzi Crusz |
Retour au répertoire du numéro de février 2014
Retour à l’ index des auteurs
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.