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DOMINGO
Sento-me à beira da cidade e ouço
O rumor do sangue a erosão do barro
Como se todo esse mistério fosse apenas
O mar
Diante do meu corpo sentado
A música a luz material
Em que tudo sou eu em que tudo me é dado
E rigorosamente negado. Ouve-se
O ar. Sento-me na cidade e ouço
O rumor dos ossos e não tenho medo
Nem desejo se pensasse se desejasse
Não estava aqui silenciosamente sentado
À beira do corpo aqui onde quem sou
Nesta escultura de homen sentado
Ouve a morte a diáspora da luz
Em seu trabalho.
DIMANCHE
Je m’assieds au bord de la ville et j’entends
La rumeur du sang l’érosion de l’argile
Comme si tout ce mystère n’était rien d’autre que
La mer
Devant mon corps assis
La musique la lumière matérielle
Où tout est moi où tout m’est donné
Et rigoureusement refusé. On entend
L’air. Je m’assieds dans la ville et j’entends
La rumeur de ses os et je ne ressens ni peur
Ni désir si je pensais si je désirais
Je ne serais pas ici silencieusement assis
À côté de ce corps où celui que je suis
Dans cette sculpture ici d’homme assis
Entend la mort la diaspora de la lumière
Au travail.
Casimiro de Brito, in Anthologie Les Poètes de la Méditerranée, Éditions Gallimard, Collection Poésie, 2010, pp. 494-495. Traduction de Michelle Giudicelli.
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