Source II, 10 [LES PETITS CHEVAUX DE TARQUINIA] Les petits chevaux de Tarquinia ont emmêlé leurs pattes au filet et sont restés incrustés dans le sable. Il n’est demeuré que ce plongeur de Paestum pour cueillir ce qu’il restait de rires et des joies du voyage. Le plongeur a pénétré dans la fresque, il est entré en eaux profondes pour retrouver les eaux libres de l’amour. Le portrait est posé directement sur le visage du mort. Le visage est peint avec une expression de vie saisissante. Le visage a été peint pour ne pas tomber dans l’oubli. Mais pourquoi le nageur est-il figé sur la toile devant des enfants qui passent et repassent en riant ? Les enfants ont quitté le musée et ils sont devenus des mots. Ils ont écrit le mot visage dans la lumière. Tout près de ce mot a poussé une rose. Béatrice Bonhomme, Variations du visage & de la rose, L’Arrière-Pays, 2013, page 30. |
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