Ph., G.AdC L’USAGE DE LA PAROLE À Louis Parrot Ce qui reste c’est l’aubier sédimentaire Des hontes bues C’est entre les paillers roussis La ronde des enfants pauvres C’est le tâtonnement du petit jour Sur les plèvres endormies Ce qui reste ce qui monte C’est la fumée noire qui partage le jour C’est la main calcinée qui surgit entre des laves C’est la voix qui n’a rien à dire Et fleurit obstinément parmi les pierres Rien à dire car l’ombre des mots est mortelle Et descend toujours plus bas Sous les ornières des canons Ce qui reste c’est Deux bras Deux jambes Qui s’ignorent Une tête admirablement vide Qui va son chemin. Jean Rousselot, Le Poète restitué [Le Pain Blanc, 1941] in Jean Rousselot par André Marissel, Éditions Pierre Seghers, Collection « Poètes d’aujourd’hui », 1960, page 106. __________________________________ NOTE d’AP : Jean Rousselot est né le 27 octobre 1913 à Poitiers. À l’occasion du centenaire de la naissance de Jean Rousselot paraît le 16 décembre 2013 aux éditions Rafael de Surtis : Christophe Dauphin, Jean Rousselot, le poète qui n’a pas oublié d’être. |
JEAN ROUSSELOT ■ Voir aussi ▼ → (sur Recours au poème) Hommage à Jean Rousselot par Christophe Dauphin |
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