CAUDAL (extraits) Triptyque photographique, G.AdC ma propre maison que j’épie. je foule dans les feuilles à mi-mollets l’allée j’enfonce dans le parenchyme des feuilles, à nue sans cocon l’ombre la confond, diane philomène chante confondue avec elle les gorges de Tara dans les Balkans sans peuplement humain son lieu de transe le cri des grues millénaire [...] granite île bat contre la mer elle s’expose à ça. qui vient la heurter après l’eider jeter mon chant. mon propre système lacustre dans la région du Saimaa. les hareldes en bande, après ce chant entre Moumine, pas haussé, au cercle des sois-mêmes sans objet en finnois à cause de l’absence des pronoms et des genres [...] vainement. mue. poussée. par pur désir qui trouble qui remonte mes petites oreilles pivotent la femelle-mère à elle-soi : le choix du couvert, les bois plutôt que la prairie faut-elle qu’elles se cachent – politique livre lui diane Sophie Loizeau, caudal, Éditions Flammarion, Collection Poésie/Flammarion dirigée par Yves di Manno, 2013, s.f.
Lauréate du prix Yvan-Goll en 2005, Sophie Loizeau a publié une demi-douzaine d’ouvrages, dont La Femme lit publié en 2009 dans la collection Poésie/Flammarion. Le roman de diane a paru en mai 2013 aux éditions Rehauts. En touchant à la langue des pères, Sophie Loizeau bouleverse les conventions. Elle tâche seulement de « récupérer ce qui a sombré dans le grand tout masculin ». Cette trilogie autour du mythe de Diane que La Femme lit débute, que le roman de diane poursuit en prose et que caudal conclut, tente de donner une visibilité du féminin dans la langue. |
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