Ph., G.AdC [LE TEMPS NE SAIT RIEN] le temps ne sait rien de nous il est seulement ce trou qui passe dans les yeux une porte par qui sortir vers le début de l’avenir toujours je t’attends derrière ton visage qui sait où s’achève le tu il y a cette déchirure et puis le commencement a déjà commencé un pronom sans fin Bernard Noël, Des formes d’Elle, 4, in Les Plumes d’Éros, Œuvres I, P.O.L, 2010, page 282. |
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Le temps... qui sépare et réunit, matière de rien aussi étrange que le langage. Les deux ne contiennent rien mais révèlent. On ne sait ni pour l'un ni pour l'autre quand et comment ils sont nés. Quel miracle cette bouche, qui un jour libéra de la parole et... du silence. Signes écrits, paroles tues. Blanc de la page, silence du cœur. Et le temps passe qui ne passe pas pour nous passagers si peu sages entre un je et un tu... Bernard Noël se sert des mots pour faire surgir - dans l'oubli du temps - l'intimité comme une empreinte de douceur. C'est sa façon à lui d'aller vers le réel... interminable.
Rédigé par : christiane | 05 février 2013 à 20:50