Vincent Van Gogh (1853-1890)
La Chambre de Van Gogh à Arles, 1889
Huile sur toile, 57,5 x 74 cm
Paris, Musée d'Orsay
© RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay)/Hervé Lewandowski
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DOM POETY
Kiedyś był tu oddech na szybach, zapach pieczeni, ta sama twarz w lustrze. Teraz jest muzeum. Wytępiono florę podłóg, opróżniono kufry, pokoje zalano woskiem. Całymi dniami i nocami otwierano okna. Myszy omijają ten zapowietrzony
dom.
Łóżko zasłąno porządnie. Ale nikt nie chce spędzić tu ani jednej nocy.
Między jego szafą, jego łóżkiem a jego stołem – biała granica nieobecności, ścisła jak odlew ręki.
LA MAISON DU POÈTE
Il y avait ici naguère un souffle sur les vitres, une odeur de rôti, le même visage dans le miroir. C’est un musée à présent. On a arraché la flore des planchers, vidé les malles, astiqué les pièces à la cire. On a ouvert les fenêtres nuit et jour. Les souris évitent cette maison bien aérée.
Le lit a été fait soigneusement. Mais personne ne veut passer la nuit ici.
Entre son armoire, son lit et sa table – une limite blanche d’absence, distincte comme le moule d’une main.
Zbigniew Herbert, Inscription in Monsieur Cogito, Œuvres poétiques complètes II, édition bilingue, Le Bruit du temps, 2012, pp. 72-73. Traduction du polonais par Brigitte Gautier.
ZBIGNIEW HERBERT Source ■ Zbigniew Herbert sur Terres de femmes ▼ → Nature morte avec bride et mors (lecture de Claire Vajou) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Le Bruit du temps) une page sur Zbigniew Herbert → (sur Esprits Nomades) Zbigniew Herbert, La voix amère de la conscience collective polonaise, par Gil Pressnitzer |
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