VENDANGE
La fleur déclose me prive de tout comme elle s’abandonne en fruit. Mon sang charrie des glaçons, fleur de la récolte quand le cortège de ce soir m’ouvrira les veines. Meuniers, ramoneurs et ceux que le sel a déteints, mes démons se laissent apparaître, vêtus de soufre et plus près des papillons pour cette race légère que saura fixer une pointe dans l’aile. À des fleurs les papillons font l’amour, eux vont aux baisers des fruits. Délaissant ces bouches entr’ouvertes qui pendent aux branches, d’un galop les vendangeurs passeront fouler mon corps une grappe de leur vigne.
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OLIVIER LARRONDE Source ■ Olivier Larronde sur Terres de femmes ▼ → Amours ■ Voir aussi ▼ → (sur La Pierre et le Sel) « Olivier Larronde, poète maudit » (un dossier établi par Jean Gédéon) → (sur écrits-vains.com) « Olivier Larronde ou l’archange poète » (article de Joë Ferami) → (sur Les Trompettes Marines) Olivier Larronde ou le dernier poète maudit, par François Reibel |
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