Ph., G.AdC LXXXIII Oimè, le notti mie colme di gioia, i dì tranquilli, e la serena vita, come mi tolse amara dipartita, e converse il mio stato tutto in noia! E perché temo ancor (che più m’annoia) che la memoria mia sia dipartita da quel conte crudel, che m’ha ferita, che mi resta altro omai, se non ch’io moia? E vo’ morir, ché rimirar d’altrui quel che fu mio quest’occhi non potranno, perché mirar non sanno altri che lui. Prendano essempio l’altre che verranno a non mandar tant’oltre i disir sui, che ritrar non si possan da l’inganno.
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GASPARA STAMPA Image, G.AdC ■ Gaspara Stampa sur Terres de femmes ▼ → O beata e dolcissima novella (+ une notice biographique) → (dans la galerie Visages de femmes) un autre poème de Gaspara Stampa ■ Voir aussi ▼ → (sur Liber Liber) Les Rimes d'amour (texte intégral en italien) [PDF] |
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Comme c'est déchirant, porté de surcroît par cette musique divine... Mais les désirs qui nous soumettent malgré nous-mêmes peuvent-ils se conformer à toute morale ? Un texte fort qui questionne sur l'emprise des sentiments. Merci, très chère Angèle.
Rédigé par : Martine | 10 décembre 2012 à 00:12
Très bel accord entre ce texte (l'italien est une musique en soi) et la peinture reproduite.
Rédigé par : Dominique Hasselmann | 11 décembre 2012 à 11:07
Ce poème est si proche d'un rondel de Charles d'Orléans, comme une parole qui se transmet :
"Ci pris, ci mis,
Trop fort me lie
Merencolie,
De pis en pis."
(in Poésies publiées sur le manuscrit de la Bibliothèque de Grenoble par Aimé Champollion-Figeac en 1842 (Belin-Leprieur)
Rédigé par : Christiane | 14 décembre 2012 à 17:52