Ph., G.AdC RONGYSZŐNYEG (14) Rózsa, rózsa, rengeteg, lányok, lepkék, fellegek, lányok, lepkék, fellegek, illanó könny, permeteg.
(1944) Sándor Weöres, Rongyszőnyeg in Medúza (Versek, Királyi Magyar Egyetemi Nyomda, Budapest, 1944), in Egybegyűjtött költemények, vol. I, Helikon, Budapest, 2008, page 275.
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SÁNDOR WEÖRES Source NOTICE BIO-BIBLIOGRAPHIQUE (rédigée par Cécile A Holdban) Sándor Weöres est né le 22 juin 1913 à Szombathely (comitat de Vas, Hongrie), la ville natale de Leopold Bloom, le héros d’Ulysse de James Joyce. Son enfance se déroule dans le village voisin de Csönge. Il a 15 ans quand paraît son premier poème dans le journal Hír (Nouvelles) de Szombathely, et 19 ans quand, avec les encouragements du poète Mihály Babits et de l’écrivain Dezső Kosztolányi, ses poèmes paraissent dans la prestigieuse revue littéraire Nyugat (Ouest). Il entreprend des études de droit à l’Université de Pécs, puis s’oriente vers l’histoire et la géographie avant de soutenir une thèse de philosophie et d’esthétique sur La Naissance du poème. À 21 ans, il publie son premier recueil, Hideg van (Il fait froid), qui l’impose d’emblée comme un des meilleurs poètes de son temps et l’initiateur d’un renouveau de la poésie hongroise par le regard singulier qu’il porte sur le monde et sur la vie, et par l’exploitation des richesses musicales de la langue hongroise. Sitôt diplômé, il entreprend un voyage en Asie, qui le conduit aux Philippines, en Inde et au Vietnam, avant de retourner à Pécs où il travaille comme bibliothécaire et prend une part active à la revue Sorsunk. Il cesse ses activités de bibliothécaire en 1943 et, à la fin de la guerre, s’installe brièvement comme fermier à Csönge, le village de son enfance. En 1948, il part vivre un an en Italie, avant de se fixer en 1951 à Budapest, où il vivra jusqu’à la fin de sa vie. Pendant toutes ces années, il publie de nombreux recueils de poésie, parmi lesquels Medúza (Méduse, 1944), A szerelem ábécéje (L’Abécédaire de l’amour, 1946), Elysium (Elysée, 1946), A fogak tornáca (Le Péristyle des dents, 1947) et A hallgatás tornya (La Tour du silence, 1956), ainsi que son grand poème épique Theomachia (Théomachie, 1941). L’instauration du stalinisme en Hongrie le réduit à un silence forcé, Weöres étant tenu à l’écart par la police culturelle officielle. Seule la revue Jelenkor (Temps présent) accepte de publier ses poèmes. Durant toutes ces années de silence, Weöres vit de ses traductions de Shakespeare, de T.S. Eliot, de William Blake, du poète national ukrainien Taras H. Chevtchenko, du Géorgien Chota Roustavéli, et des Slovènes Oton Župančič et Josip Murn. Sa traduction du Tao të king de Lao Tseu reste la plus lue en Hongrie. Il traduit aussi toute l’œuvre poétique de Stéphane Mallarmé, ainsi que les « nonsense poems » de Lewis Carroll et Edward Lear, lui-même excellant dans ce genre et dans celui des comptines pour enfants qui en font, aujourd’hui encore, un des auteurs les plus lus et les plus connus de la jeunesse hongroise. Il lui faut attendre 1964 pour pouvoir être à nouveau publié, avec Tűzkút (Fontaine de feu, 1964). À l’occasion du cinquantième anniversaire du poète, la revue parisienne Magyar Műhely (Atelier hongrois) lui consacre un numéro spécial comprenant des poèmes et une interview imaginaire dans laquelle Weöres livre en quelque sorte son art poétique. Dans les années qui suivent, sa production littéraire est considérable. Son long poème en prose, Psyché (1972) ― autobiographie d’Erzsébet Lónyay, une comtesse hongroise imaginaire du XIXe siècle à la vie tumultueuse ― sera adapté au théâtre et au cinéma par Gábor Bódy en 1980. En 1974, il se voit décerner le prix européen de poésie à Vienne. En 1977, il publie une anthologie très originale, moderne et novatrice, de la poésie hongroise, Három veréb hat szemmel (Trois moineaux avec six yeux), insistant sur des thèmes qui lui sont chers ― mysticisme, érotisme et folie ―, qui connaît un immense succès en Hongrie. Certains poèmes de cette anthologie ont été mis en musique par les compositeurs Zoltán Kodály, Peter Eötvös et György Ligeti. En 1984 paraît en France, chez L’Alphée, Dix-neuf poèmes, dans une traduction de Loránd Gáspár, Bernard Noël et Ibolyá Virag, qui demeure à ce jour la seule traduction en français des poèmes de Sándor Weöres, hormis quelques publications en revue (cette traduction a été rééditée en 2001 par les éditions Ibolya Virag). Trois ans plus tôt, ses œuvres complètes (en trois volumes) avaient paru en Hongrie. Weöres s’est éteint à Budapest le 22 janvier 1989. ■ Sándor Weöres sur Terres de femmes ▼ → Les fleuves (extrait de filles, nuages et papillons) → Infinitivus (poème extrait de Ének A Határtalanról [Chant sans limite]) |
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Bonjour et merci pour cette belle page sur Weöres !
Une information bibliographique : Ibolya Virag a réédité "Dix-neuf poèmes", que vous mentionnez à la fin de votre notice, sous son propre label, ce recueil est donc disponible chez elle. Ce serait bien d'inclure cette information à votre article.
Cordialement
Rédigé par : asso | 29 octobre 2012 à 09:48